A la découverte de la côte Caraïbe de la Colombie
30 août 2016De Bogota à Paris et Cusco
Après avoir passé tout le mois d'août en Colombie, Alexis a pris un vol le 29 août en direction de Paris. Il y est resté deux semaines pour un shooting photo. Pendant ce temps, j'ai pris un vol depuis Bogota en direction du Pérou et plus spécifiquement de Cusco, la capitale de l'Empire Inca, petite ville touristique où je me suis installée pendant deux semaines.
Deux semaines en solo à Cusco
Après 10 mois passés non-stop à deux, je me retrouve toute seule à Cusco. Ça fait un drôle d’effet ! Mais je ne vais pas reste seule très longtemps, je pose mes valises dans un petit hôtel de la Plaza San Blas où Marine du blog Happytrip c’est installé pour deux mois. Via les blogs de voyage, je rencontre dans la semaine Laure et Arnaud du blog On Part Quand ?, Chloé et Romain du blog Playing the world et Cédric, Anne et leurs deux garçons. Je profite de la première semaine pour flâner dans la ville, acheter des trésors, rencontrer des voyageurs et bien manger. Cusco est la ville idéale pour se ressourcer en bonne nourriture !
Où manger à Cusco ? Je vous conseille le restaurant Organika et son délicieux fondant au chocolat, le Buffet Francès pour sa raclette andine (25 soles pp), le Green Point pour ses incroyable almuerzo à 15 soles, la crêperie la Bohème et ses délicieuses crêpes au chocolat (menu à 23 soles), les pizzas de la Bodega 138, et pour les déjeuners à petit budget les almuerzos ou les les sandwichs Macchu Pichu et jus de fruit frais du marché San Blas. En bonus les mamitas du marché sont adorables.
Cusco est une petite ville au centre historique très charmant, des petites rues pavées, des dizaines d'églises, de places et de ruines Incas. Mais Cusco est aussi une ville très touristique, étant l'étape incontournable de tous les touristes avant leur visite du Machu Picchu. On propose des massages et des manucures à tous les coins de rue, on ne compte plus les agences qui proposent des tours ou encore les petites mamitas qui, habillées en tenus traditionnelles, se promènent avec leurs lamas ou leurs biquettes en demandant de l'argent pour être prise en photo ! Le quartier San Blas, où j'habite est lui très charmant, entièrement piéton, des petites boutiques de créateurs, des restaurants délicieux et de jolies vues sur la ville et la vallée. Cusco est situé à 3400 mètres d'altitude, on s'y essouffle vite !
La seconde semaine, je m’inscris à la San Blas Spanish School, là où Marine prend des cours depuis déjà un mois. Les profs sont supers, et les prix abordables, 305 soles pour 10 heures de cours individuels ou 20 heures de cours collectifs (groupes de 6 personnes). J’ai opté pour les cours individuels le matin et je ne regrette pas, même si une semaine c’est cours ça m’a permis de bien progresser. L’après-midi je me suis engagée pour être volontaire au sein de l’association Yanapay qui accueille les enfants chaque jour. Au programme : soutien scolaire, cours d'informatique, atelier d'art, cours de musique, etc. Malheureusement, les premiers jours, les bâtiments sont fermés à cause de travaux dans la rue. Lors de la réouverture, le mercredi, seulement 10 enfants sont venus alors que nous étions 18 volontaires. Je ne me suis pas vraiment sentie utile, du coup j'ai écourté cette aventure.
Le retour d’Alexis
Alexis me rejoint à Cusco le dimanche 11 septembre à 6 heures du matin ! Il découvrira ma petite chambre qu’il qualifie rapidement de poulailler, à cause de l’odeur d’humidité. C’est vrai que le premier jour je ne pensais pas pouvoir passer plus d’une nuit dans cette odeur, mais en moins de 24 heures mon nez s’y est fait et je ne sentais plus rien. Bref, Alexis retrouve les odeurs et les ambiances d’Amérique du Sud, il est ravi. Il a ramené dans son sac : cinq fromages, deux bouteilles de vin rouge et des tablettes de chocolat pour mon plus grand bonheur ! Pour l’anecdote, on découvrira deux semaines plus tard un papier au fond de son sac à dos nous informant qu'il a été contrôlé lors de son escale aux USA. On a eu de la chance, ils nous ont laissé tous nos produits français. Je fais découvrir Cusco à Alexis, qui tombe rapidement sous le charme de cette petite ville où des festivités ont lieu quasiment chaque jour.
La vallée Sacrée des Incas - Pisac
Après deux, trois jours d’adaptations pour Alexis, on part découvrir la cité Inca de Pisac.
C’est sous le règne de l’Inca Pachacútec, au milieu du XVe siècle, que le complexe de Pisac se développe. Situé à 3 300 m d’altitude, Pisac englobe différentes fonctions : militaires, religieuses et agricoles. D’immenses terrasses habillent harmonieusement les montagnes et les agriculteurs d’aujourd’hui les utilisent encore au même titre que les canalisations. La symbolique est très forte dans l’architecture du lieu, d’ailleurs l’origine du nom viendrait du mot quechua pisaq’a, signifiant « perdrix », dont une terrasse reprend la forme de l’aile de l’oiseau. Pisac avait été également construite dans un but défensif, pour se protéger des peuples venus d’Amazonie. Comptoir-peru.com.
Après une heure de bus, quelques empenadas qui sortent du four et deux trois emplettes au marché, on décide de monter sur le site à pied. Il faut environ deux heures pour arriver au sommet du site Inca, mais ça vaut vraiment le coup, les paysages sont superbes. On arrive en haut vers 15 heures, le site est presque désert, seule une famille péruvienne se balade dans les ruines. Ils se mettent à parler des touristes avec le gardien du site, je m’incruste dans la conversation histoire de pratiquer un peu mon espagnol. La famille finira par me poser des dizaines de questions sur notre voyage, la vie en France. Ils sont curieux de savoir comment on se déplace et comment on mange dans leur propre pays. Un moment très agréable et enrichissant, comme on les aime. La famille finit par reprendre un van et nous laisse le site libre, pour le plus grand bonheur d’Alexis et de son appareil photo. On profite de la beauté des paysages avant d’entamer la descente à pied.
La vallée Sacrée des Incas - Salinas et Moray
Le lendemain nous partons à la découverte de deux autres sites de la vallée sacrée des Incas. Nous prenons d’abord un collectivo jusqu’au village de Maras. De là, un taxi nous emmène au site de Moray qui était un centre d'expérimentation agricole. Il est composé de grandes terrasses concentriques qui permettaient de créer des microclimats. Au centre des terrasses, la température était bien plus élevée qu'en périphérie (jusqu'à 6 degrés de différence). Nous restons une heure à arpenter le site puis le taxi nous dépose au début du sentier qui permet de rejoindre les Salinas.
Nous marchons une heure à travers champs et collines pour rejoindre le site des Salinas de Maras. Dans la vallée de Maras, à plus de 3200m coule un ruisseau saturé en chlorure de sodium. Dès l’époque pré-inca, les Indiens ont commencé à extraire du sel. Plus tard, les Espagnols ont mis en place des bassins en terrasses afin de canaliser ce trésor. L’évaporation de l’eau permise par un soleil puissant laisse progressivement la place à des cristaux de sel. Cette couche de sel, au bout d’un mois peut atteindre les 10 cm. Aujourd’hui, les terrasses appartiennent à des familles organisées en coopérative.
Nous traversons tout le site des salinas pour rejoindre le chemin qui nous permet de marcher jusqu’au village de Tarabamba. On attrape ensuite un collectivo jusqu’à la gare routière d’Urubamba et de là on prend un bus pour Cusco. Le bus s'avère être une mauvaise idée, il s'arrête tous les kilomètres pour faire monter ou descendre des gens ou des marchandises, on mettra le double du temps qu'aurait mis un collectivo !
Découverte du Machu Picchu
Aujourd’hui nous partons en direction du Machu Picchu, nous sommes supers contents, surtout Bénédicte qui rêve d’y aller depuis longtemps. Nous avons choisi la solution économique pour nous y rendre. Le périple commence par 5 heures de collectivo jusqu’à la petite ville de Santa Maria, les paysages sont magnifiques, mais la route est très sinueuse et nous montons jusqu’à 4000 mètres d’altitude. De Santa Maria, nous prenons un taxi partagé pendant une heure jusqu’à Santa Teresa puis de nouveau un collectivo pendant une heure pour se rendre jusqu’à la gare d’Hydroelectrica. De là, le périple n’est pas terminé, il nous reste deux, trois heures de marche, le long de la voie ferrée, pour rejoindre Aguas Caliente, le village étape avant le Machu Picchu. En marchant rapidement, on arrive finalement en deux heures à Aguas Caliente. On se rend dans un petit hôtel très simple conseillé par nos copains blogueurs de voyagesadeuxsacs.com, puis on s’enfile un bon burger au Palate bistro machupichu. Le réveil est programmé à 4 heures. On ne montera pas au Machu Picchu à pied, mais en bus car Alexis a toujours mal au genou. Les premiers bus partent à 5 h 30, mais la queue commence dès 4 heures. On arrive dans les premiers sur le site où on profite d’un superbe lever de soleil. La vue est incroyable, les rayons du soleil éclairent petit à petit les ruines, le spectacle est magique.
On se promène dans le site pendant trois bonnes heures puis Bénédicte part faire l'ascension de La Montana. Heureusement elle rencontre un Français au début de la randonnée, car la montée des 1800 marches seule aurait été beaucoup plus difficile. La montée n'est pas facile, mais les vues sur le Machu Picchu et la vallée sont magnifiques et sont motivantes pour aller au sommet !
Pendant ce temps Alexis en profite pour prendre des photos et regarder un reportage sur le Machu Picchu sur youtube !
Vers 13 heures, nous redescendons en bus jusqu'à la voie ferrée ou nous recommençons tout le chemin parcouru la veille, en sens inverse !
Les Montagnes colorées
Aujourd'hui nous partons à la découverte des montagnes colorées. Toutes les agences proposent des tours à 150 soles avec le transport, le petit-déjeuner et le déjeuner. Nous, seulement le transport nous intéresse. On fait le tour des agences, la majorité refuse de vendre uniquement le transport. Après une bonne heure à chercher on trouve enfin une agence qui veut bien nous vendre uniquement le transport pour 50 soles. L'idée n'est pas uniquement de faire des économies sur les repas, mais surtout de pouvoir partir librement avant le groupe dès notre arrivée sur place. Ça ne se passera pas comme prévu puisqu'on s'arrêtera pour le petit déjeuner dans un petit village à une heure en voiture du début de la randonnée. On est donc obligé d'attendre le groupe et on finit par arriver au début du sentier en même temps que tous les groupes ! On se lance en marche rapide pour en doubler un maximum. L'idée étant d'arriver au sommet avec le moins de personnes possible. Nous sommes à plus de 4000 mètres d'altitude, la montée n'est pas facile. On a le souffle court et les pauses sont de plus en plus fréquentes au fur et à mesure qu'on avance, mais les paysages sont superbes.
Après 2h15 de marche nous arrivons aux montagnes colorées, à 5200 mètres d'altitude. Il fait un froid de canard mais les paysages sont époustouflants.
Encore une petite montée et on a un point de vue optimal pour observer les déclinaisons de couleurs de la montagne.
On reste une bonne demi-heure en haut pour profiter des paysages, mais il fait très froid et tous les groupes commencent à arriver. On entame tranquillement la descente. Comme lors du trek de la Laguna 69, Bénédicte se met à souffrir de l'altitude à la descente avec un gros mal de tête. Finalement la descente a presque été plus difficile que la montée. On arrive au van une heure avant notre groupe, le temps de manger notre pique-nique et faire une petite sieste pour Bénédicte et une série de portraits pour Alexis.
De retour à Cusco, on va dîner une délicieuse raclette andine au Buffet Francès. Le 20 septembre nous quittons Cusco, et le Pérou, nous prenons un bus de nuit en direction de Copacabana, petite ville bolivienne au bord du lac Titicaca. La suite dans le prochain article ! Hasta Luego, Bénédicte & Alexis